des épreuves qu'on peut surmonter

paraît-il qu'on nous envoie les épreuves qu'on peut surmonter...
permettez-moi d'en douter un peu.. beaucoup

À ce moment où le concept d'autonomie me saute en pleine face, je ne crois plus en rien...
Mon potte ne sera jamais complètement autonome...
il devra être suivi, toute sa vie, pour comprendre et décoder ce que nous, nous comprenons naturellement, sans même se poser de questions...

L'avenir n'augure rien de bon pour lui... je me surprends à penser qu'il serait mieux dans l'au-delà... et ce n'est pas égoïste au contraire... si vous saviez comment je voudrais lui épargner les nombreux obstacles que je vois devant....

Trouvera-t-il un emploi ? Sachant qu'il ne peut comprendre tout ce qu'on lui demande ? Trouvera-t-il quelqu'un qui va l'aimer, assez pour vouloir faire sa vie avec lui et peut-être même fonder une famille ?
Sera-t-il assez fort pour se battre toute sa vie ?

Et nous... serons-nous assez solides pour supporter les regards, les jugements... assez patients pour endurer les nombreuses crises ? Assez connectés pour expliquer sans cesse son état, chaque fois qu'il fait des gestes étranges et dérangeants ?

Par chance que nous avons du support... par chance que mon chum et ma meilleure amie ont décidé d'ouvrir leurs yeux pour regarder dans la même direction que moi... par chance que je connais des gens qui ont vécu la même chose que moi et qui sont assez généreux pour partager leur expérience...

Mon prochain moove est de clairer tout ça avec mes parents... mon père refuse de voir, ma mère trouve des «explications», essaie de rationnaliser les comportements de Théo...

Je me sens vide, je suis sur le pilote automatique... je voudrais bien avoir de l'aide avant de krasher... Je n'accepte rien encore... même si je fais les démarches pour obtenir de l'aide... chaque étape est un deuil...

Pourtant, Théo est colleux, affectueux, ricaneux... si vous saviez ce que je ressens quand je l'entends rire... comment je suis heureuse quand je réussis à entrer dans sa bulle avec lui... je voudrais y rester toujours... mais je dois en ressortir, parce que ce n'est pas mon monde, ni celui du reste de ma famille. Alors comment concilier ces 2 mondes si différents ?

J'arrête de me plaindre ici. L'écriture m'a souvent permis de rester la t^te hors de l'eau... j'espère qu'elle me le permettra cette fois encore.

Si le coeur vous en dit, je vous laisse le lien d'un petit vidéo

http://www.blogfondation.orange.com/index.php?post/2008/04/22/Mon-petit-frere-de-la-lune-par-Frederic-Philibert