lundi 15 décembre 2008

maudit système de santé poche

laissez-moi vous raconter une tranche de vie


Fait vécu no 1

Ma mère a été hospitalisée d'urgence en septembre pour des pierres aux reins. Ils ont vu 1 seule pierre, mais une grosse. Ils l'ont bourrée de médicaments, puis ils lui ont posé un double J, qui sert à éviter un blocage. Avec le double J, on évite que la pierre bloque l'urine.
On a appelé ma mère qq temps après pour faire éclater sa pierre. On la fait éclater à l'aide d'une nouvelle méthode : ma mère reçoit des coups ds les reins ce qui est censé faire éclater la pierre. Elle retourne chez elle le même jour. Quelques semaines plus tard, elle retourne voir le médecin. Selon les radiographies, la pierre est encore là et encore trop grosse. On ne peut donc pas lui enlever son double J et elle devra subir l'intervention une seconde fois. Ma mère souffre. Chaque fois qu'elle marche, le double J lui donne mal au ventre et la fait saigner. Elle urine bcp de sang.

On la rappelle pour la 2e intervention.
Après qq semaines, on revérifie, par radiographie, l'état de la pierre. Encore une fois, la pierre demeure trop grosse et ma mère doit garder le double J qui la fait souffrir. Le médecin suggère qu'on l'opère, de façon conventionnelle. Il lui dit que ça se fera avant Noël. La semaine dernière, elle reçoit un téléphone et on lui donne la date de l'intervention : ça ira en janvier.

Ma mère est découragée. déprimée, car elle souffre encore autant.


Fait vécu no 2

Mon papa a un défébrilateur cardiaque. Il a été posé en 2006. Il y a quelques mois, on l'a appelé pour faire vérifier le défébrilateur, car certains sont défectueux (bravo !). On teste et tout est ok. La semaine dernière, le défébrilateur de mon père se met à «biper». Il se rend donc à Cité de la santé, en cardiologie pour faire vérifier la machine. On l'envoie à l'urgence. On lui fait passer un ECG, puis on le transfère en ambulance à Sacré Coeur. Il doit se faire poser un nouveau défébrilateur.
Premièrement, à l'urgence de Sacré Coeur, les patients débarquent de l'ambulance dehors. L'urgence est neuve. Bravo aux ingénieurs qui n'ont pas pensé qu'il est préférable de ne pas débarquer des patients dehors...
On met mon père sur une civière. Il n'a ni couvertures, ni oreiller. Il en demande donc à l'infirmière. On en n'a pas ! Euh... quoi ?

C'est l'ambulancier qui apporte des couvertures à mon père et qui lui improvise un oreiller à l'aide de serviettes....
Samedi soir, on oublie de donner un souper à mon père. L'infirmière lui dit qu'il sera à jeûn à partir de minuit. Mon père lui demande pourquoi... Ben monsieur, vous êtes opéré demain... Mon père de renchérir : Il y a des chirurgies le dimanche maintenant ?
ah ben non ! Je me suis trompée dit l'infirmière !

Et vous savez ce que mon père mange depuis qu'il est là ? Des sandwiches : midi et soir ! De plus, mon père est diabétique... Ben là bas, ils s'en foutent. Aucun contrôle sur l'alimentation.
Alors hier, en allant voir mon père, j'ai préparé un sac de bouffe. Non, mais ça s'peut tu ! On ne peut pas être rendu là ! À cité de la Santé au moins ils offrent des repas chauds...

Donc mon père sera opéré aujourd'hui si tout va bien... sinon demain et à noter qu'il ne pouvait manger depuis hier soir minuit. L'opération dure 3 heures et mon père est gelé... ne doit pas bouger d'un poil durant toute l'intervention.

Alors voilà.

Et dire que mon chien, quand il a été chez le vet pour sa castration, avait une cage avec un coussin et des couvertures...

Bravo à nos dirigeants pour ce merveilleux système de santé.

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